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L’oiseau bleu d’Erzeroum

Un roman plein d’humanité où souffle le vent furieux de l’Histoire, une galerie de personnages avides de survivre à la folie des hommes, et le portrait poignant des enfants de la diaspora arménienne.

Ce roman nous plonge sans fard et dès les premières pages au cœur du destin tragique des chrétiens d’Orient. Et nous sommes d’autant pris par cette saga immense et dramatique qu’il s’agit en réalité de l’histoire des grands-parents de l’ auteur, romancée certes, mais aussi envoutante de la première à la dernière page.
Nous suivons les tragiques aventures de deux fillettes d’Arménie, issues du village d’Erzeroum, miraculeusement rescapées du massacre perpétré par les Ottomans au début du siècle dernier.

Araxie et Haïganouch, sa petite sœur aveugle, apprennent à survivre dans des conditions de vie absolument inimaginables, sont recueillies par une mère esseulée lors de l’exode imposé par les Turcs, puis sont vendues à un riche pacha, et ensuite séparées brutalement.
Et pourtant, elles doivent survivre.

Araxie est convaincue que se petite sœur est morte et continue sa vie à travers l’ Europe pour finir par s’installer avec une communauté arménienne en banlieue parisienne, du côté de Boulogne-Billancourt.

Difficile de résumer complètement cette saga, sinon en disant que le livre de Ian Manook, auteur français, sur une période de presque quarante ans, vous happe jusqu’à la dernière page.
Outre nos deux héroïnes, nous y voyons un bénévole américain, un officier turc empathique, un chef de la police moscovite, des résistants arméniens, la fille d’un dignitaire en sérail, etc. Toute une panoplie de personnages odieux, cruels ou attachants mais tous fascinants.

A travers ces lignes, on découvre le vrai visage du génocide arménien - toujours pas reconnu officiellement par la Turquie - autant que le sort de ces réfugiés ayant perdu leur pays et accueillis par la France des années trente.

L’oiseau bleu qui donne son titre au roman, est une espèce rare et unique d’oiseau que l’on peut trouver dans la région d’Erzeroum, en Turquie. Cette espèce est connue pour sa beauté exceptionnelle et son plumage bleu vif qui a captivé l’imagination des gens pendant des siècles. Bien qu’ils soient relativement rares, ils continuent d’inspirer les gens à travers des contes, des légendes et des histoires qui ont captivé l’imagination des gens depuis des générations.

Ce grand roman d’aventures de Ian Manook en est la plus belle illustration.
La suite de cette saga est parue en 2022 sous le titre “Le chant d’Haïganouch” : à ne surtout pas rater …

Commentaire par MARC

L’odyssée tragique et sublime de deux petites filles rescapées du génocide arménien. 1915, non loin d’Erzeroum, en Arménie turque. Araxie, dix ans, et sa petite soeur Haïganouch, six ans, échappent par miracle au massacre des Arméniens par les Turcs. Déportées vers le grand désert de Deir-ez-Zor et condamnées à une mort inéluctable, les deux fillettes sont épargnées grâce à un médecin qui les achète comme esclaves, les privant de leur liberté mais leur laissant la vie sauve. Jusqu’à ce que l’Histoire, à nouveau, les précipite dans la tourmente. Séparées, propulsées chacune à un bout du monde, Araxie et Haïganouch survivront-elles aux guerres et aux trahisons de ce siècle cruel ? Trouveront-elles enfin la paix et un refuge, aussi fragile soit-il ? C’est autour de l’enfance romancée de sa propre grand-mère que Ian Manook, de son vrai nom Patrick Manoukian, a construit cette inoubliable saga historique et familiale.   Résumé du livre, ETF
Ian MANOOK
ECRIVAIN
BIO
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