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Les amants d’Hérouville

Le cinéaste Yann Le Quellec et le dessinateur Romain Ronzeau : la passion pour la vie et l'œuvre de Michel Magne (1930-1984).

Les Amants d’Hérouville est basé sur une histoire vraie,un condensé des années 70.
En y créant ses célèbres studios, Michel Magne découvre l’amour fou, rassemble les plus grands créateurs de l’époque (David Bowie, Elton John, Pink Floyd…) et révolutionne le studio d’enregistrement.
La vie de Michel Magne est courte mais intense.Compositeur de musiques de films français incontournable dans les années 1960 et 1970. De formation classique, mais d’un esprit musical très ouvert, il passe de la musique concrète à la variété (il
accompagne avec son orchestre notamment Henri Salvador), puis à la musique de film avec 73 bandes sonores originales. On lui doit notamment Un singe en hiver, la série des Angélique, Les Tontons flingueurs, Les Barbouzes, Fantômas, Mélodie en sous-sol, Galia, Le Monocle rit jaune, et les musiques des premiers films de Jean Yanne.

En 1960, il épouse la danseuse Monique Vence1.
En 1962, il achète le château d’Hérouville dans le Vald’Oise2.
En 1969, un incendie criminel dans l’aile nord détruit la totalité des bandes originales de ses oeuvres, dont il ne possède aucune copie. Cet évènement est terrible pour le compositeur. Il décide malgré tout de recréer les oeuvres disparues.

Il lui faut pour cela un outil de travail. La même année, après de longs travaux d’aménagements, il installe donc un studio d’enregistrement professionnel dans les
vastes combles de l’aile sud de sa demeure. Il invente ainsi le concept de studio résidentiel, très imité depuis, notamment dans les pays anglo-saxons (The Manor par
exemple). Considérant l’investissement croissant auquel le mène son perfectionnisme, il décide d’en faire une structure commerciale. Après des débuts modestes, il devient le lieu d’enregistrement à la mode pour les plus grands groupes de l’époque.

Magne n’est pas un gestionnaire. Sa générosité, l’accueil fastueux qu’il réserve aux artistes venant chez lui le conduisent finalement à la faillite. Il est contraint de céder le château et de s’exiler dans le sud de la France. Ruminant cet échec, il ne se remet pas du sentiment d’avoir été injustement spolié d’une part essentielle de sa vie. Il se suicide avec des barbituriques le 19 décembre 1984, dans une chambre du Novotel de
Cergy-Pontoise quelques jours après l’audience du tribunal de commerce qui allait définitivement mettre un terme à sa carrière, ayant perdu son procès. Ses cendres sont déposées dans la case no 1289 du columbarium du cimetière du Père-Lachaise.

La bande-dessinée se focalise sur la vie au château d’Hérouville et à sa rencontre en 1970 avec Marie- Claude 16 ans, lui en a 40. Cela devient un amour fou.
Le traitement graphique est intéressant car il mélange dessins et photographies.

Commentaire par LAURENT

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