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Ô Pulchérie

Une histoire sans doute invraisemblable mais très bien écrite. Un roman qui n'est pas à prendre au premier degré .

Sylviane et Norbert Lecœur, jeune couple pour le moins atypique, reçoivent en héritage un petit bistrot à Saint-Eloi, village déserté par presque tous ses habitants. Ils prennent possession des lieux et décident de s’y fixer. Après avoir subi la méfiance des villageois, ils vont très vite devenir leur proie car les Eloisiens vont comprendre que ces deux-là sont leur seule chance de réveiller le village. Ils vont se mettre, nuit et jour à leur service.

Ça tombe bien car Sylviane adore ne rien faire et passe ses journées à lire Corneille, à haute voix et à aimer Norbert qui, lui, adore faire une cuisine raffinée comme personne n’en a jamais mangée, mais... seulement quand l’envie lui en prend. Le village s’en accommode, achetant à grands frais les produits et les vins les plus rares dont il a besoin et se charge aussi de tenir le café à leur place.

Le temps passe et Sylviane, qui finit par les trouver un peu trop envahissants, leur fait quatre enfants « pour avoir la paix », à condition qu’ils se chargent de les élever. Les petits, choyés, aimés, habillés luxueusement par les Eloisiennes, n’eurent aucun contact avec leurs parents bien que vivant sous le même toit. Ils étaient sauvages et bizarres et grandirent en ignorant qu’ils avaient un père et une mère.

L’aînée, Pulchérie, douée d’une sensualité précoce et dévorante, « Les traînait partout dans son sillage, les caressait, les embrassait, les reniflait, les suçotait comme de petits chats ». Nicomède et Albiane, toujours collés l’un à l‘autre comme des Siamois et Martian empathique chronique qui souffre tour à tour de tous les maux des villageois. Elle va devenir l’héroïne de saint-Eloi en gagnant tous les premiers prix des concours de Majorettes du canton. Plus tard, elle épousera Rodolphe, une bonne pâte de fils à papa qui lui servira d’étalon et entretiendra la fratrie quand leurs parents les abandonneront sans état d’âme. Un jour, Pulchérie partira à son tour et leur fera envoyer, en gage d’amour...un joli cadeau insolite.

Il serait vain de chercher une quelconque vraisemblance à ce roman fantasque et burlesque, peuplé de personnages et de situations improbables. Peut-être l’auteure a-t-elle voulu se faire plaisir ou régler des comptes personnels, en écrivant cette histoire par pure provocation, piétinant le mythe du sacro-saint instinct maternel et niant les rapports affectifs avec la famille. Ça se lit facilement mais il n’en reste pas grand- chose une fois le livre refermé.

Commentaire par CLAUDINE

Déserté peu à peu par ses habitants, le village de Saint-Éloi dépérit. Un beau jour arrivent Sylviane et Norbert, les amoureux marginaux, qui prennent possession de la maison de la Morte. Leur arrivée va réveiller la petite communauté vieillissante. Norbert fait une cuisine divine et Sylviane fait des enfants. Pour qu’ils ne s’enfuient pas, le village tout entier prend en charge la famille, la protège du monde extérieur. Pulchérie rebelle et sensuelle, Martian malade des autres, Nicomède indomptable et fragile, Albiane éternelle enfant qui parle avec les morts, sont les enfants sauvages et asociaux de la famille Lecœur. La vie s’écoule, à l’abri de la maison. Jusqu’au jour où Pulchérie se met en tête de gagner le concours de majorettes local. Tout Saint-Éloi se mobilise pour que la jeune fille réalise son rêve… Et c’est alors que les murs de la maison commencent à s’effriter.   Résumé du livre, ETF

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