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Fragonard L’invention du bonheur

Précurseur des impressionnistes, premier conservateur du futur musée du Louvre, Fragonard pose un regard nouveau sur l'amour. Il invente le bonheur...

Cet ouvrage, paru en 2011, raconte la vie du peintre Fragonard qui vécut au XVIII ème siècle et dont tout le monde connaît au moins LA LISEUSE, les scènes d’escarpolettes et d’autres plus polissonnes comme LE VERROU.

La vie de « Frago » ressemble à un roman. Né à Grasse où il passe une enfance dorée, il suit ses parents à Paris et se forme dans l’atelier de Chardin et de Bouchez. Doué, il obtient le prix de Rome et achève sa formation dans cette ville. C’est un homme charmant et gai, qui plaît beaucoup aux femmes malgré sa petite taille et il passe des nuits de débauche en compagnie d’amis qui lui resteront toujours fidèles. Il se range un peu en épousant à 37 ans Anne-Marie, miniaturiste de Grasse, femme aimante qui le guide et le soutient. Il est au comble du bonheur quand naît sa fille Rosalie et qu’il accueille dans son foyer la jeune et très jolie sœur de sa femme. A cette époque son succès est assuré ; ses scènes légères, loin de l’Académie, sa touche vive et colorée plaisent aux plus grands du royaume. Il peint sans trêve, abusant de ce jaune vibrant qu’il adore.

Hélas, tout s’assombrit lorsque sa fille chérie meurt à 18 ans et que, peu de temps après, la Révolution installe un climat de terreur. Ses ressources diminuent car sa pension n’est plus versée à la mort du roi et sa rage de peindre disparaît. Heureusement, il est chargé par son ami le peintre David, de répertorier et de trier les œuvres d’art épargnées par la révolution, ainsi que toutes celles que Napoléon vole lors de ses conquêtes. Le futur musée du Louvre se prépare. Mais c’est ce même Napoléon qui, en 1806, chasse tous les grands artistes qui y habitaient ensemble dans la grande galerie depuis Henri IV. Pour tous et pour Frago, c’est un déchirement car ils vivaient dans une ambiance fraternelle, partageant tout, les repas, les scènes de ménage et même la foule d’animaux élevés par la famille Fragonard. Fragonard meurt la même année, devenu un petit vieux dont les tableaux sont démodés.

Ce récit très vivant est dense et touffu, il regorge d’épisodes et d’anecdotes, montrant la passion de l’auteur pour ce peintre sympathique et talentueux. Mais, du coup, le lecteur se demande s’il s’agit d’une biographie objective et distanciée ou d’une biographie romancée. Quoi qu’il en soit Sophie Chauveau nous fait faire une plongée très documentée dans le milieu artistique d’un siècle fertile en rebondissements.

Commentaire par MALU

Paris 1761, dans le rougeoiement crépusculaire de la monarchie, une couleur nouvelle apparaît, un "jaune vie" éclatant, qui va révolutionner d'un sourire l'art pictural. Fragonard invente le bonheur, et Sophie Chauveau, avec le talent si particulier qui est le sien, brosse avec un formidable luxe de détails, la fresque foisonnante et méconnue de ses soixante-quatorze années d'existence. Du soleil de Grasse aux ruelles lugubres de la capitale, des ateliers de Chardin ou Boucher à l'école de Rome, d'un Louvre totalement inconnu, véritable cité des artistes, aux intrigues assassines des salons du Paris pré-révolutionnaire, des horreurs de la Terreur aux diktats imprévisibles de l'Empire, Jean-Honoré Fragonard traverse miraculeusement un demi-siècle de chaos.   Résumé du livre, ETF

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