Roman policier ?
Un fou de Stendhal est abandonné en forêt par des individus qui l’y ont amené de force en pleine nuit.
Une très jolie blonde quitte brusquement une route qu’elle connaît comme sa poche.
Un Breton sans histoire, au bord d’une falaise, trouve sur son chemin deux inconnus qui ont tout l’air de l’y attendre.

Que se passe-t-il ?
Les agresseurs ne s’attaquent pas à des durs mais à des tendres :
Un ancien routard Ivan devenu libraire, Francesca une mécène mélancolique, et une entreprise « LA LIBRAIRIE IDEALE » : Une librairie où ne sont proposés que des romans, des chef-d’oeuvres ?

L’affaire n’est pas simple : sur quels critères, allaient-ils faire le choix des livres retenus ? Parviendraient-ils un jour à l’équilibre financier ? Un comité de sélection composé de 8 lecteurs anonymes est chargé de ces choix.

Mais que sont les bons romans ? Doivent-ils apporter un plus à notre quotidien, un peu de nostalgie, un peu de joie, un peu d’espoir, un peu de solitude avec soi ?
Les personnages sont tous attachants et si “particuliers". Ils connaissent les auteurs et les romans par cœur, ils peuvent réciter quelques extraits gravés dans leur mémoire.
Leur librairie ouvre dans le quartier latin, et contre toute attente, elle a un succès fou. Elle fait des jaloux chez les autres libraires….

Ce livre est aussi une réflexion sarcastique sur le monde littéraire : « comment trouver un bon roman ? » noyé, dans la production littéraire, soumis à la publicité lors de la rentrée littéraire, comment faire le bon choix ?

Commentaire par LUZAMARY

« Nous voulons des livres nécessaires, des livres qu'on puisse lire le lendemain d'un enterrement, quand on n'a plus de larmes tant on a pleuré, qu'on ne tient plus debout, calciné que l'on est par la souffrance : des livres qui soient là comme des proches quand on a rangé la chambre de l'enfant mort, recopié ses notes intimes pour les avoir toujours sur soi, respiré mille fois ses habits dans la penderie, et que l'on n'a plus rien à faire ; des livres pour les nuits où, malgré l'épuisement, on ne peut pas dormir, et où l'on voudrait simplement s'arracher à des visions obsessionnelles ; des livres qui fassent le poids et qu'on ne lâche pas quand on n'en finit pas d'entendre le policier dire doucement : Vous ne reverrez pas votre fille vivante ; quand on n'en peut plus de se voir chercher le petit Jean follement dans toute la maison, puis follement dans le jardin, quand quinze fois par nuits on le découvre dans le petit bassin, à plat ventre dans trente centimètres d'eau ; des livres qu'on peut apporter à cette amie dont le fils s'est pendu, dans sa chambre, il y a deux mois qui semblent une heure, à ce frère que la maladie rend méconnaissable….. »   Résumé du livre, ETF