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Extra

Extra

Certains dictionnaires qualifient extra, qui signifie « hors de », d’élément préfixal car il entre dans la formation de nombreux mots.

Extra est à la fois adverbe et préposition et se rattache à l’adjectif exter, « étranger ».

En tant que préfixe, il indique d’abord un superlatif de qualité pour remplacer la locution « hors du commun », comme extralucide, par exemple. Dans le cas d’un rapport avec l’extérieur, on peut citer extraterrestre ou extra-utérin et bien sûr pour désigner tout ce qui est exceptionnel et qui sort de l’ordinaire, c’est-à-dire extraordinaire.

Il est toujours intéressant de suivre l’évolution de ce mot qui, en 1788, signifie exclusivement « supplément » en parlant surtout de ce que l’on consomme, puis en 1825 l’adjectif s’emploie familièrement pour « supérieur », afin de vanter la qualité d’un produit, et c’est en 1871 que le mot désigne aussi « un service temporaire à l’occasion d’une réception » :

« Un de ces "extras" que l’on fait venir dans les périodes exceptionnelles pour soulager la fatigue des domestiques »
Marcel Proust - « Le Côté de Guermantes », 1920

La soudure de ce préfixe avec le mot principal, sans trait d’union, n’est préconisée que depuis 1990.