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Vladivostok circus

C’est le troisième roman d’une jeune romancière, née d’un père français et d’une mère Sud-coréenne. Sa première œuvre, HIVER À SOKCHO, était déjà très attachante.

La narratrice écrit à la première personne pour nous raconter les quelques mois que Nathalie, jeune femme de vingt -deux ans passe dans le cirque renommé de Vladivostok. Issue du monde du théâtre et du cinéma, elle arrive comme costumière, sans aucune expérience du cirque. Elle est chargée d’habiller le trio de la barre russe.

Une jeune acrobate ukrainienne, Anna, fait des acrobaties sur une barre de trois mètres de long et vingt centimètres de large, soutenue à chaque extrémité par l’épaule des porteurs, Anton déjà âgé et Nino, plus jeune. Leur but, c’est qu’Anna réussisse quatre triples sauts périlleux, sans quitter la barre.
L’auteur nous fait donc assister à leurs entraînements, en nous faisant partager leur peur continuelle et leur besoin de confiance mutuelle.
Elle nous décrit en même temps les relations qui se tissent entre eux et qui évoluent au fur à mesure qu’ils apprennent à se connaître. Mais elle nous dit peu sur chacun des personnages, et un certain mystère subsiste sur leur passé. On sait que Nathalie a un père physicien et a déjà habité dans cette ville avec lui, qu’elle a vécu avec Thomas et l’a quitté sans qu’on en sache la raison. Le psoriasis qui l’affecte est un signe de son mal être et de son stress.

La sobriété est la caractéristique du style de l’auteur. Ce qui l’intéresse, ce sont les petits riens, la couleur du ciel, le froid qui s’intensifie, les plats cuisinés en commun, les odeurs, comme celle des animaux disparus et qui subsistent. Le silence fait partie de son univers.
L’écriture est sobre, épurée. Pas de phrases longues et touffues. Il se dégage de ce roman un charme mélancolique. Et surtout, il nous dépayse, à la fois en nous décrivant ce monde si particulier du cirque et en nous faisant vivre dans cette ville de Vladivostok, située à proximité des frontières de la Chine et de la Corée, bien loin de Moscou , et qui sembl

Commentaire par MALU

A Vladivostok, dans l’enceinte désertée d’un cirque entre deux saisons, un trio s’entraîne à la barre russe. Nino pourrait être le fils d’Anton, à eux deux, ils font voler Anna. Ils se préparent au concours international d’Oulan-Oude, visent quatre triples sauts périlleux sans descendre de la barre. Si Anna ne fait pas confiance aux porteurs, elle tombe au risque de ne plus jamais se relever. Dans l’odeur tenace d’animaux pourtant absents, la lumière se fait toujours plus pâle, et les distances s’amenuisent à mesure que le récit accélère. Dans ce troisième roman, Elisa Shua Dusapin convoque son art du silence, de la tension et de la douceur avec des images qui nous rendent le monde plus perceptible sans pour autant en trahir le secret.   Résumé du livre, ETF

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