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Le secret d’Adèle

Après « Merci pour ce moment », Valérie Trierweiler nous plonge dans l’évocation d’une autre femme brisée par le destin : Adèle BLOCK-BAUER. Histoire de l'amour qui a uni le peintre Gustav Klimt et Adèle Bloch-Bauer, modèle en 1912 de l'un de ses portraits les plus célèbres. La Dame en or de Gustav Klimt est l’un des tableaux les plus célèbres au monde.

Mariée à un homme plus âgé, Adèle, jeune femme belle, cultivée, courtisée, s’enferme dans son chagrin : la perte de deux enfants en bas âge, puis la stérilité consécutive l’accablent. Elle ne sort plus, ne s’intéresse plus à rien…jusqu’au jour où son mari lui propose une distraction. Il va faire peindre son portrait par un artiste qui, reniant le passé et la tradition classique, s’est engagé dans la vie de l’Art Nouveau : « Gustave Klimt », et celui-ci s’engage à produire une œuvre exceptionnelle.

Il se fait livrer du papier du Japon pour ses esquisses ; il insiste pour qu’elle se pare du collier ras-du-cou en perles fines et diamants offert par son mari. Fasciné par son charme et son intelligence autant que par sa beauté, il en fait « La dame en or », une icône dont le corps se morcelle en une multitude de pépites, comme s’effrite sa pensée. Elle regarde au loin, elle est absente, car Adèle ne peut oublier ses deuils, ce « mal d’enfant » qui la taraude.

Elle ne peut fermer les yeux sur la misère qui règne dans Vienne au-delà des façades armoriées : des enfants meurent de faim à la porte des palaces où se tiennent les bals.
Elle ne peut oublier la passion dévorante qui, brièvement l’a entraînée dans les bras de Klimt, amant expert mais infidèle.

Il fait d’elle un deuxième portrait : la pose est entrecoupée d’ébats amoureux. Il la peint vêtue d’une longue robe vert d’eau semblable à un kimono japonais et coiffée d’un immense chapeau : son regard se fait lointain, ses yeux tristes. Le désenchantement s’installe. Klimt la délaisse au profit de femmes légères. La perte d’un nouvel enfant marque la fin de leur liaison ; elle rompt avec lui.

Ponctuant la tristesse de sa vie, les prémices de la guerre et la mort d’un proche de Klimt : Egon Schiele dans les tranchées en février 1918 marquent un tournant dans sa destinée.

La république d’Autriche est proclamée, Vienne s’enfièvre, Charles 1er abdique et la guerre est déclarée. L’antisémitisme fait rage en Autriche, contraignant le couple à s’exiler en Tchécoslovaquie. La montée du nazisme les dépossède de leurs biens : maisons, vaisselles, toiles de Klimt. Goering offre à sa femme le collier en diamants d’Adèle. Ils finissent par s’expatrier aux États-Unis.

Ce n’est qu’après une longue procédure que sa nièce Maria obtient de l’État autrichien la restitution des cinq tableaux de Klimt, propriétés de la famille : elle les met en vente. « La dame en or » rapporte 135 millions de dollars. Elle est exposée à la New Galerie dans la 5e avenue de New York.

Commentaire par MARIE-JO

Hasard du calendrier (ou non), deux jours seulement après la fin du quinquennat de François Hollande, sort aux éditions des Arènes le nouveau livre de Valérie Trierweiler : Le secret d’Adèle. Cette fois-ci, la journaliste de Paris Match a porté son regard non pas sur sa propre vie privée, mais sur le destin d’Adèle Bloch-Bauer, la célèbre « Dame en or » immortalisée par Gustav Klimt en 1907, qui aurait partagé avec le peintre autrichien bien plus qu’une simple séance de pose. « Le roman d’une femme libre », annonce le communiqué de presse. Mais difficile en parcourant ce livre de savoir si la « femme libre » désigne Adèle Bloch-Bauer, ou son auteure, Valérie Trierweiler.   Résumé du livre, ETF
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