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Le meurtre du commandeur

« Le meurtre du Commandeur » constitue certainement l'un des chefs d'æuvre de la littérature contemporaine. Confrontant un univers onirique alimenté par les mythes de la culture japonaise à la réalité quotidienne, il tente de situer l'individu dans sa vie courante, ses relations à l'autre, au monde, à ses fantasmes.

Le héros, un jeune peintre doué mais désenchanté par l’abandon de sa femme, se réfugie dans une petite maison isolée au flanc de la montagne. Dans le grenier, il découvre une peinture nihonga réalisée par l’un des grands maîtres du genre « Tomohiko Amada » : « Le meurtre du commandeur ».

Dès lors, il est hanté par cette technique picturale classique et s’efforce de l’adapter
à ses propres œuvres : le portrait du voisin qui habite une grande maison blanche sur le flanc de la montagne qui lui fait face Watarie Menshiki( image glacée d’une perfection inhumaine) , et le portrait d’une jeune adolescente qui prend des cours de peinture avec lui : Marié.

Peu à peu , sa solitude est hantée par l’apparition de personnages tant fantastiques que réels : le Commandeur, sorte de nabot échappé d’un puits, apparu subitement dans la forêt à coté de chez lui, l’homme d’en face, image d’une perfection élégante et g lacée, la mère de Marié, son élève .

Alors qu’il se rend avec son ami au chevet de Tomohiko Amada mourant, Marié disparait( comme l’avait fait jadis sa jeune sœur morte en bas âge) et il se lance à sa recherche au travers d’un véritable voyage initiatique qui débute par le meurtre du Commandeur et l’entraine vers un enfer glacé et angoissant.

ll en sortira métamorphosé ( après avoir sauvé Marié) et prêt à mener une vie normale aux cotés de sa femme revenue à lui, enceinte d’un autre. ll ne peindra jamais plus de peinture dans le style Nihonga : cette peinture est devenue pour lui l’image des fantasmes les plus terribles issus des profondeurs les plus sombres de l’individu et de l’inconscient collectif. ll deviendra un homme banal et peut-être heureux.

Commentaire par MARIE-JO

Peut-être un jour serais-je capable de faire le portrait du rien. De la même façon qu'un peintre avait été capable de dessiner Le Meurtre du Commandeur . Mais il me faudrait du temps avant d'y parvenir. Je devais faire du temps mon allié. Quand sa femme lui a annoncé qu'elle voulait divorcer, le narrateur, un jeune peintre en panne d'inspiration, a voyagé seul à travers le Japon. Et puis, il s'est installé dans la montagne dans une maison isolée, ancienne propriété d'un artiste de génie, Tomohiko Amada. Une nuit, il découvre un tableau dans le grenier, une œuvre d'une grande violence, le meurtre d'un vieillard, comme tirée du Don Giovanni de Mozart. C'est Le Meurtre du Commandeur. Cette peinture obsède le narrateur. Et des choses étranges se produisent, comme si un autre monde s'était entrouvert. À qui se confier ? À Menshiki ? Mais peut-il vraiment lui faire confiance ?   Résumé du livre, ETF

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