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Soie

Soie d’Alessandro Baricco est une fable sur l'amour et le sens de la vie qui retrace un long voyage sur la route de la soie dans le Japon du XIXe siècle.

En 1861, Hervé Joncour, bourgeois de Lavilledieu âgé de 32 ans s’enrichit en important des œufs de vers à soie pour pallier aux épidémies qui affectent les élevages européens.

Il les achète d’abord au Moyen Orient ; chaque année il quitte Lavilledieu, traverse 1600 milles de mer, 800 kilomètres de terre et ramène sa précieuse marchandise qu’il revend immédiatement. Le reste de l’année, il se repose.

En 1861, les œufs africains sont infectés à leur tour : il va donc aller au Japon. Les sériciculteurs de Lavilledieu financent le voyage et il part laissant sa femme Hélène au foyer.

Il parcourt la Bavière, l’Autriche, franchit la Sibérie à cheval et arrive sur la côte ouest du Japon où il rencontre Hara kei. Celui-ci le reçoit, assis, jambes croisées dans l’angle d’une pièce : il caresse doucement les cheveux d’une femme allongée à ses pieds. Et cette femme regarde intensément Hervé Joncourt, prend la tasse où il a bu et y plonge ses lèvres.

…Hara Kei lui vend des œufs et il rentre à Lavilledieu où les œufs prospèrent : il s’enrichit mais reste envoûté par le souvenir de la femme entrevue.
L’année suivante, il repart au Japon, retrouve Hara Kei, achète ses œufs et rapporte un billet de la jeune femme que lui traduit la tenancière japonaise du bordel de Lavilledieu : » Revenez où je mourrais ».

S’écoule une nouvelle année, se déroule à nouveau l’interminable voyage ; Hara Kei le reçoit, la jeune femme à ses côtés. L’année suivante, malgré la guerre, il repart. Quand il arrive au Japon, le village d’Hara Kei est intégralement détruit.

Il part à sa recherche au travers des montagnes ; de l’autre côté de la fin du monde ; et voit passer devant lui le nid de soie qui transporte l’être aimé : une chaise à porteur aux mille coulées ondoyant dans l’air, et entend la voix d’Hara Kei qui le chasse définitivement… Quand il arrive à Yokohama, les larves sont mortes.

Six mois après son retour, il reçoit un message couvert d’idéogrammes. Il va le faire traduire à la maquerelle :c’est une déclaration d’amour débordante d’érotisme ; c’est aussi une lettre d’adieu.

Dès lors Hervé Joncour mena une vie calme. Trois ans plus tard sa femme mourut.
Après sa mort il découvrit que chaque semaine quelqu’un déposait sur sa tombe un anneau de fleurs bleues ; et soudain il entrevoit la vérité.

Commentaire par MARIE-JO

Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour part au Japon. Entre les monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable.   Résumé du livre, ETF
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