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Ultramarins

Avec “Ultramarins”, Mariette Navarro signe un premier roman délicieusement déstabilisant.

Ce roman est très original et envoutant. L’écriture est superbe, pleine de poésie ; les mots sont choisis pour nous surprendre, nous émerveiller, nous envouter.
« Il y a les vivants occupés à construire et les morts calmes aux creux des tombes. Et il y a les marins. »
Nous sommes embarqués sur un cargo en partance pour l’Amérique. Le capitaine est une femme. Elle s’impose au prix d’une discipline de fer, d’un investissement de tous les instants pour conserver la confiance et le respect de son équipage composé de vingt marins.
Et si on s’accordait, rien qu’une fois, rien qu’un instant, un peu de liberté, au milieu de ces jours à vivre les uns sur les autres ? « D’accord, dit-elle, jetez- vous à l’eau et prenez du plaisir. »
Tout plaquer pour souffler un peu !!!
Le rationnel fait place à la fantaisie !!!
Au retour elle demande : « Tout le monde est bien remonté bord ? »
« On est 21 dit l’un. Vous voulez dire 20 !! Non 21 !! »
A partir de cet instant, la vie à bord change ; le cargo a l’air de prendre son indépendance !! Les radars ne disent plus rien ; les voilà seuls au milieu d’un désert blanc !!
Le bateau a- t-il développé une sorte d’autonomie ? Prend-il son indépendance ?
Entre frisson, poésie et mystère, un beau roman.

Commentaire par LUZAMARY

Ils commencent par là. Par la suspension. Ils mettent, pour la toute première fois, les deux pieds dans l’océan. Ils s'y glissent. A des milliers de kilomètres de toute plage. A bord d’un cargo de marchandises qui traverse l’Atlantique, l'équipage décide un jour, d’un commun accord, de s’offrir une baignade en pleine mer, brèche clandestine dans le cours des choses. De cette baignade, à laquelle seule la commandante ne participe pas, naît un vertige qui contamine la suite du voyage. Le bateau n'est-il pas en train de prendre son indépendance ? Ultramarins sacre l'irruption du mystère dans la routine et l'ivresse de la dérive.   Résumé du livre, ETF
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